Vanille poubelle, pièce de théâtre écrite par Stéphanie Marchais et mise en scène par Marion Bosgiraud avec Léa Rivière, Tullio Cipriano et Nina Ballester se jouera le 9 et 10 avril 2020 au Paris Anim’ Centre les Halles Le Marais, Place Carrée, Forum des Halles, 75001 Paris

VANILLE POUBELLE

de Stéphanie Marchais
mise en scène Marion Bosgiraud

Derviche Diffusion
Tina Wolters – 06 10 58 42 96
tina.wolters@dervichediffusion.com

Vanille Poubelle

Tadé est un enfanfer, il trie les poubelles toute la journée pour trouver des métaux, pour la méchante Mam’O Foué. Un jour, il trouve une gousse de vanille. Au milieu des poubelles, un Ver Luisant lui conseille de trouver le plus bel endroit du monde pour planter sa graine et de retrouver sa grand-mère, Mémé carré-petite.

Pendant que la nuit tombe, Tadé commence son voyage. En chemin, il rencontre le Roi Seulomonde, qui provoque des tempêtes lorsqu’il éternue. Mr Bernard, un crustacé expulsé de sa maison. Priscille, une jeune fille qui s’envole en battant des cils.

Tadé, Priscille et Mr Bernard arpentent le paradis en haut de la pile de déchets et le royaume sous la Terre. Ensemble, ils recherchent le plus bel endroit du monde, là on l’on se sent bien, pour planter une graine et redonner à la vie un goût de vanille.

SPECTACLE JEUNE PUBLIC A PARTIR DE 6 ANS
DURÉE DU SPECTACLE : 55MIN

costumes et accessoires Ariane Chapelet
scénographie Florent Burgevin
création lumière Mikaël Gauluet
composition musicale et sonore
Brunelle Lemonnier (Creuser la terre), Caroline Dumontier
avec Nina Ballester, Léa Rivière, Tullio Cipriano


Création musicale enregistrée et mixée au Studio Break (www.virgileguy.com)

Vanille Poubelle 5Vanille Poubelle 4
Vanille Poubelle 6Vanille Poubelle 2
Vanille Poubelle 3Vanille Poubelle 9
Vanille Poubelle 8Vanille Poubelle 7
Vanille Poubelle 10Vanille Poubelle 1

Il était une fois un enfant au milieu d’une décharge. Esclave, il doit trier les poubelles à la recherche de métaux précieux. Il oublie de rêver à un monde où la mauvaise herbe ne ressemble pas à une mitraillette. Un jour de tri, il trouve une gousse de vanille. Alors le merveilleux s’éveille. L’utopie dans les narines et sur le conseil d’un ver Luisant, il fuit la misère. S’en suit un voyage : la quête du plus bel endroit du monde pour planter une cosse de vanille.

Stéphanie Marchais nous murmure qu’il faut rêver et ne jamais cesser de voir le plus bel endroit du monde à l’horizon. Elle raconte le pouvoir de l’imagination comme moteur de vie, comme moteur d’espoir. L’imagination est une sève pour que les rêves ne tarissent pas. Adultes comme enfants, nous avons parfois besoin de cette piqûre de croyance. En tant que comédienne, j’ai besoin quotidiennement de cette piqûre de croyance.

J’ai découvert Vanille Poubelle en déambulant dans une librairie, zieutant les têtes de gondole. Parmi toutes ces couvertures, c’est le titre de la pièce qui a attiré mon regard, « ces mots mitoyens n’ont rien à faire l’un avec l’autre », pensai-je ! Toute la pièce, à l’image de son titre, est un oxymore. Ce qui me touche dans Vanille Poubelle, c’est le beau et le laid main dans la main. Au milieu d’un tas d’ordures se cache une gousse de vanille ; le paradis a des airs de désert ; la mort est une fête où l’on joue aux cartes. A chaque page, le merveilleux surgit et repousse le terrible. Et la nature surgit. La quête de Tadé est une petite révolution écologique. Le temps du fer n’existe plus. L’arbre surgit d’une poubelle. La montagne de ferraille se fond en mer. La guerre laisse place à des fruits ronds merveilleux.

Ce qui m’a plu dans cette pièce, c’est la ribambelle de thèmes qui s’entrelacent : le capitalisme, l’industrie, le travail des enfants, les sans-abris, l’appréhension de la mort, les orphelins, l’écologie, la fraternité, l’amour, l’utopie. Tous ces petits thèmes militants imbibés dans un voyage initiatique pour enfants. La réalité brute est dépeinte avec une bouffée d’optimisme !  La prose pour enfant de Stéphanie Marchais est truffée de symboles, d’humour, de musique et de métaphores. La laideur dans laquelle ces enfants naissent est poétisée par son encre. Il faut, pour conter aux enfants l’affreuse vérité, leur parler avec un langage imagé. C’est, selon moi, ce que réalise l’auteure avec beaucoup de délicatesse. C’est cette délicatesse prosaïque qui lui permet de dépeindre des gamins issus de l’horreur. Leur quête est grande, vitale. J’aime que nous donnions à voir à nos enfants nimbés de paix les histoires de ces enfants nés entre les coups de feu.

Je souhaite dévoiler ces enfances abîmées.
Ce combat pour cicatriser. Pour continuer.
Ce glissement du fer au vert.
Je souhaite infuser du rêve dans toutes les cervelles des petits et des grands.
Nous solliciterons votre odorat, public ! L’odeur des trésors de Tadé, la vanille et le poivre, planeront autour de vos narines, tel un post-it olfactif qui permet de ne jamais oublier de rêver.